ULJAP , d’où vient ce nom barbare et qu’est ce que ça peut bien vouloir dire ?
C’est la question posée régulièrement par les nouveaux adhérents ou les adversaires pongistes . En effet sur les quelques 4500 clubs en France seule Roncq posséde ce célèbre acronyme qui aura fait sa renommée sur le plan National mais aussi International .
Il faut revenir aux années 1960 , Roncq compte alors 4 clubs de Tennis de Table . 2 au centre et 2 au Blanc Four . Ce sont encore les années « Don Camillo », il y les clubs paroissiaux et les clubs des amicales laïques. C’est fin des années 60 et début des années 70 qu’ont lieu les fameuses joutes lors du Tournoi de Roncq qui voit s’affronter les joueurs de tous les clubs pour obtenir le titre honorifique de champion de la ville de Roncq. Les rouges contre les bleus , je vous laisse imaginer .
Les clubs Roncquois ont de bons formateurs et cela va rapidement porter ses fruits pour réussir ce qui reste un parcours unique et exceptionnel au niveau National .
Cependant, les clubs sont un peu à l’étroit : locaux paroissiaux pour la Jeanne d’Arc ( rue du docteur Galissot ) , locaux dits de l’Orangerie pour l’UL du centre ( Avenue Vansteenkiste derrière l’actuelle Bibliothèque/EMM) , salle paroissiale rue le la Montagne pour l’ASR et local de l’Amicale laïque du Blanc Four rue Jules Watteeuw pour l’AL du Blanc Four.
Au centre, après plusieurs rencontres entre dirigeants des deux clubs et la Municipalité se profile la fusion . L’arrivée d’un Néo Roncquois : Raymond Henry n’y est pas étrangère , celui-ci fait partie à l’époque de l’élite Régionale Pongiste où il aura l’occasion de batailler ferme à l’époque avec un certain Jacques Secrétin . Raymond vient d’Arras et évolue alors en championnat par équipes en Nationale 1 .
C’est finalement en 1973 que naît l’ULJAP de l’union laïque de Roncq centre et de la Jeanne d’Arc.
Les dirigeants souhaitent garder les initiales mais en modifient les significations pour devenir :
Union Locale de la Jeunesse Athlétique Pongiste de Roncq.
Le club obtient alors la possibilté d’emmenager à côté de la Poste rue de Lille sur ce qui deviendra plus tard un temps le dojo municipal , bâtiment détruit en 2018 avec 6 tables ! Le premier Président est R. Vandewoestyne .
C’est le début de la formidable ascension du club .
Le club va escalader tous les échelons chaque année ( à l’époque le championnat par équipes se joue par équipes de 6 et sur une saison complète) avec la particularité extrème de n’avoir ou presque que des joueurs formés au club .
L’expèrience de R. Henry , mais aussi l’abnégation de certains anciens du club tels Charles Bryckaert, Julien Degroote , Lucien Virgo vont permettre aux jeunes talents d’émerger et en particulier un petit lutin blond qui deviendra Champion de France Juniors en 1979 , International Français , N°7 : Jean Christophe Aernout .
A cette époque, Pierre Debaets prend les rênes de l’ULJAP , promène JC aux 4 coins de France et structure peu à peu le club . Emergent les sections Sport Point 1 (apprentissage du Ping Pong) animé entre autres par René Debacker alors classé 25 et meilleur joueur du club avant l’arrivée de Raymond Henry, club 15 à 15 ans créé par la FFTT qui sera animé par Didier Delzenne et Jean François Delespaut qui seront tous deux classés 15 ( Objectif amener les jeunes au classement 15 à
15 ans), de nombreux jeunes du club suivent également JC à Sports Etudes Tennis de Table à Tourcoing ( Sévigné) entrainés par Roger Baetens .
Pendant ce temps là , l’Association Saint Roch , créée par Georges Wallecamps en 1965 avec Albert Lacroix et Didier Christiaens avec l’aval de l’abbé Leblanc qui accepte de prêter la salle paroissiale absorbe l’ALBF et n’est pas en reste sur la formation sous l’impulsion de Didier Christiaens .
Quelques noms célèbres dans la sphère pongiste passeront leurs premières armes rue de la Montagne dans une salle où l’on n’oubliera pas le poële à charbon et l’humidité qui obligeait de jeter de la sciure sur le carrelage pour éviter les chutes autour des 2 premières tables .Ainsi les familles Delzenne, Wallecamps, Quénéhen, Bouzin , Catrix , Camerlynck, Guirous et bien d’autres encore profiteront non seulement des entraînements mais aussi de voyages mémorables à l’étranger . Ils n’hésiterons pas ainsi à se rendre en bus à Treilleborg en Suède , en Italie mais aussi aux Pays Bas et en Belgique . Celà conduira d’ailleurs le club à organiser un Tournoi International à la salle Stélandre au Blanc Four.
L’espace vert devant la salle sera aussi le théâtre de mémorables Pierrots sous chapiteau qui pouvaient réunir jusqu’à 250 personnes . Ainsi, le club aura jusqu’à 6 équipes engagées en Championnat avec son équipe fanion en R3. La progression de Didier Delzenne amène celui-ci au club voisin du centre qui continue de gravir les échelons avec les frères Destombes notamment.
Naturellement , en 1980 les présidents Debaets et Wallecamps se rencontrent et l’ASR fusionne avec l’ULJAP . C’est ainsi qu’un temps , les équipements du club portaient la mention ULJAP ASR Roncq . Le temps faisant son œuvre ,l’acronyme a disparu pour laisser place au seul ULJAP.
Le club continue de progresser en termes d’effectifs mais aussi de niveau . L’accession en Nationale 4 avec les frères Joseph et Pierre Destombes, JC Aernout, Raymond Henry Didier Delzenne et Jean François Delespaut amènera l’équipe 1 a évoluer lors de ses rencontres à domicile à la Salle Jules Gilles rue Maurice Thorez . A cette époque , les rencontres de Nationale étaient couplées, ainsi l’équipe recevait 2 fois le Week-end . Dès sa première saison , le club est champion de France par équipes de Nationale 4 . L’ambiance de feu qui règne dans la salle amène le club à monter jusqu’au plus haut niveau . Se seront succédés Bernard Cousin , Thierry Lempens , et Patrick Lefevre .
Jean Christophe Aernout poursuit sa progression à l’INSEP et en équipe de France.
Nous sommes en 1984 , le club atteint l’élite Nationale . P. Debaets fait venir Patrick Renversé ( Champion de France en titre) pour la première saison à ce niveau . Il démissionne de son Poste de Président et c’est Georges Wallecamps qui prend les rênes .
Entre temps, le club a déménagé Salle Coubronne ( derrière les courts de Tennis ) provisoirement en attendant la construction de la salle actuelle . Dans les locaux de cette ancienne usine seront installées 14 tables qui permettent aux nombreux joueurs de s’entraîner dans de meilleures conditions. L’inauguration de la nouvelle salle permettra à l’équipe 1 de recevoir à domicile avec notamment un Roncq/ Nice qui sera diffusé en direct sur France 3 devant plus d’un millier de spectateurs qui verront Patrick Renversé battre le Numéro 1 mondial invaincu en Europe Xie Saike.
Le club participera également aux coupes d’Europe , l’occasion de recevoir Berlin par exemple.
Malgré une saison pleine, le club descend en N1 . Le purgatoire sera bref , avec le soutien de la municipalité , le club arrive à faire venir le N° 3 Polonais de l’époque Stefan Dryszel pour accompagner P. Lefevre, P. Renversé , JC Aernout et le petit dernier G. Vanhuyse auteur d’une progression stupéfiante à l’époque . C’est Hervé Mortelette qui assure le coaching.Le club atteindra le podium ( 3éme) pour sa dernière saison au plus haut niveau . L’équipe 2 atteindra également la Nationale durant cette période avec des jeunes formés au club ( T. Bouzin, L. Peire, D. Adouane entre autres) .
Néanmoins , les finances du club sont en berne . Difficile de trouver des partenaires privés ou promesses non tenues par ceux ci.
Il est donc décidé d’arrêter le très haut niveau . En 1988 , Georges Wallecamps passe les rênes à Didier Delzenne . Impossible de retenir les joueurs de l’équipe 1 , JC Aernout rejoint alors Dijon .
C’est une période compliquée pour l’ULJAP , il s’agit de prendre de nouvelles orientations . C’est ainsi que le club embauche une jeune entraîneuse venue de Roubaix , Laurence Flinois . Les joueurs s’étant éparpillés dans tous les clubs de la métropole , seuls quelques « grognards » résistent pour ne pas que l’équipe fanion dégringole et laisser le temps aux jeunes de progresser . Début des années 9
0 sont créées les sections Baby Ping le Mercredi Matin et Papy Pong sous l’impulsion de Gérard Holvoet le Lundi matin . Le club ne peut empêcher toutefois son équipe 1 de descendre en R2 . Cependant, les effectifs remontent . Avec le travail effectué auprès des écoles , le club obtient quelques résultats chez les jeunes , developpe la convivialité avec ses soirées Moules-frites , développe des stages à Bugeat puis Hauteville en collaboration avec l’OMS . Le club réussit avec brio l’organisation des championnats de France Handisport .
Le retour de quelques joueurs dont celui majeur de JC Aernout en 1994 permet au club de retrouver des couleurs et la Nationale 3 . Les bonnes relations avec les amis Belges permettent l’arrivée de C. Delemme et S. Mercier qui resteront longtemps au club pour atteindre jusqu’à la Nationale 2 , un titre de champion de France Nationale 3 est même obtenu en ? Plus de deux décennies après le premier . D’autres joueurs tels que Johnny Agbomson, Stéphane Gravina, Stéphane Guiot, Matthias Monzo, Johan Pature viendront l’espace de quelques saisons renforcer l’équipe fanion .
L’ULJAP a réussi sa mue , le cap des 150 licenciés est passé . De nombreux titres obtenus chez les plus jeunes viennent s’ajouter à la très longue liste des trophées gagnés par le club. Le club organise des tournois internationaux , ses soirées de nouvel an , participe aux animations de la commune. Des tournois Gentlemen sont aussi organisés . Points d’orgue : les manifestations pour le 25éme anniversaire du club et le show Secrétin Purkart qui fera salle pleine.
Afin d’avoir plus de convivialité , le projet de club house est abouti pour la quasi totalité aux frais du club.
Le club ne laisse pas passer l’opportunité de recruter une nouvelle entraineuse en la personne d’Alice Joneau venue de Lys lez Lannoy . C’est un nouveau virage qui va donner pleine mesure du travail réalisé en amont , les jeunes vont profiter de l’expérience d’Alice au plus haut niveau . C’est l’occasion de voir pour la première fois notre équipe 1 filles accéder en Nationale . Les sœurs Destombes formées au club notamment figureront à ce niveau . C’est un nouveau virage illustré par la mixité au club , pour la première fois , 20% des membres du club sont des filles. Le cheval de bataille sera le tournoi Bernard Jeu ( équipe de club constituée d’un joueur de chaque catégorie féminin et masculin de benjamin à Senior) . Le club atteindra la première place régionale à 2 reprises pour réussir à grimper sur le Podium National signe de la très bonne santé de la formation.
Il faut pousser les murs , la moitié des gradins sont enlevés pour pouvoir installer plus de tables.
Les Gilles Depuydt,Achille Masil , Eugène Deleplanque trustent les titres départementaux et régionaux . Les équipes jeunes grimpent sur tous les podiums régionaux par équipes dans toutes les catégories filles et garçons . Pour la première fois depuis JC Aernout ,Gilles amène une médaille des championnats de France. Ce sera ensuite au tour d’Arnaud Druez de réaliser la même performance chez les cadets.
Pendant ce temps , l’équipe 1 filles continue de monter et se retrouve en N2 avec l’arrivée d’Anne Laure Duong et Lindsay Allaert. Une jeune fille va vite faire parler d’elle : Alessia Scacchia obtient le titre de championne de France benjamines . Elle intègre rapidement l’équipe et avec l’appui de 2 joueuses belges dont Lauranne Hackemack N°7 belge. L’équipe atteint l’antichambre de la PRO . C’est l’occasion de voir passer salle Destombes parmi les meilleures joueuses françaises.
Malheureusement la blessure d’Alessia forcera le club a renoncer à la N1 pour repartir en N3. Cette saison là , le club sera le seul de la région à présenter 3 équipes au niveau National .
Les résultats d’Alice ne laissent pas insensibles les dirigeants de la Ligue qui lui proposent le poste de responsable au CREPS de Wattignies. Fort du cap atteint de ses 200 licenciés, Laurence ayant par ailleurs trouvé un poste à Tourcoing dans l’intervalle , il faut trouver la perle rare pour remplacer Alice.
Le choix se porte sur Damien Scotté . Issu de la région et riches d’expériences réussies en Champagne c’est tout naturellement que se fait le passage de main . La transition réussie , il s’agit encore et toujours de se remettre en question et d’offrir le mes meilleures conditions de progression aux joueurs quels qu’en soit l’âge ou le niveau . Aussi , le choix est fait de recruter un nouvel entraîneur . Il s’agira d’Etienne Surand venu du Mans N°190 français et BE1 . Les arrêts pour études et blessures ont malheureusement relégué l’équipe 1 garçons en Régionale 1 . L’arrivée d’Etienne conjuguée au retour de JC Aernout propulsent l’équipe en N3 en une saison conjugués par 2 2émes places à ce niveau . Les résultats chez les jeunes sont probants avec le titre de champion de France benjamins en doubles de Maheidine Bella et les titres de Paul Detré et Clément Blondel aux championnats de France par classement.
L’intégration de Simon Glemba à 13 ans en équipe 1 cette saison et les 214 membres licenciés sont preuve de la bonne santé sportive actuelle du club .